La symbolique des arcanes

Arcane IIII – L’empereur

l'empereur

Jean Dodal
Lyon c.1701

L’enfant a grandi. Entre onze et quatorze ans, le jouvenceau devait quitter le monde des femmes pour entrer dans celui des hommes. S’il est noble, il devient page. Sinon, il devient apprenti. Le modèle est le même : celui du père. Après l’école maternelle, voici l’école paternelle.

Commence alors l’arcane l’Empereur. Comme l’Impératrice, l’Empereur dispose d’un sceptre et d’un écu portant l’aigle. Tous deux règnent sur le monde social. Mais ils ne tiennent pas le sceptre dans la même main : l’Impératrice règne par la main gauche, d’une manière douce, subtile ; l’Empereur tient son sceptre de la main droite : il règne de manière visible, affirmée, par la force et l’autorité.

Solaire et puissant comme le chêne, l’Empereur est l’arcane masculin par excellence : il exprime la force physique, la mise en ordre, la voie droite du pouvoir. Son élément est le feu. Son modèle, celui des princes et des guerriers.

Guerrier au sens sacré du terme, c’est à dire selon l’idéal chevaleresque : le fort protège le faible. Il n’abuse pas de son pouvoir mais sait le mettre au service de tous. L’Empereur incarne les forces qui protègent. L’armée, la police, la justice appartiennent à ce modèle.

Au sein de la famille traditionnelle, c’est le rôle qui est dévolu au père. Ainsi le jouvenceau reçoit de son père l’enseignement du modèle de l’Empereur : se muscler, développer son corps, s’aguerrir par les exercices physiques.

Et sur le plan intérieur, protéger, mettre sa force au service d’autrui.

 

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